L’Estrémadure est l’une des régions les moins peuplées d’Espagne. Pendant les mois d’été, il fait très chaud ici. D’où son nom, qui signifie littéralement « extrêmement difficile ». A cette période, vous préférerez certainement éviter la région… jusqu’à ce que vous découvriez sa valeur historique naturelle à la saison optimale. Durant ce voyage nature et ornithologique en Estrémadure, immergez-vous dans cette région au printemps avec un regard différent et découvrez une véritable merveille naturelle à la faune et la flore inégalables !
Sur la place du charmant village de Trujillo, au milieu des steppes de Cáceres, se dresse la statue en bronze de Francisco Pizarro, l’un des tristement célèbres conquistadors espagnols qui s’est aventuré en Amérique centrale et du Sud au début du 16e siècle. Trujillo est réputé être l’un des plus beaux villages d’Espagne. Ce village respire l’histoire pure. Comme par hasard, ce sera également notre base pour découvrir la beauté naturelle de l’Estrémadure.
Le parc national de Monfragüe est situé au confluent des rivières Tage et Tiétar. Dans cette zone protégée de pas moins de 18.000 hectares, nous trouvons le point de vue idyllique de Peña Falcón. En français, nous connaissons cet endroit sous le nom de «rocher aux vautours». Des gorges impressionnantes et d’énormes falaises offrent des panoramas spectaculaires. Grâce au relief accidenté et aux rivières, les forêts et zones boisées ont été bien préservées, ce qui garantit une énorme biodiversité dans toute la région.
Il y a toujours des vautours fauves et moines qui rôdent dans les parages, et parfois même un percnoptère d’Egypte. Des cigognes noires et même des aigles ibériques construisent leurs nids dans ces versants escarpés. En regardant de plus près, nous pouvons aussi trouver le monticole bleu, le crave à bec rouge et les martinets à ventre blanc et caffre. En ce qui concerne les passereaux, de nombreuses fauvettes méridionales typiques des environnements méditerranéens se retrouvent ici, comme les fauvettes pitchou, passerinette et mélanocéphale. Et avec un peu de chance aussi les fauvettes orphée ou à lunettes. Des espèces d’oiseaux que nous connaissons de « chez nous » fréquentent aussi les environs, comme le bouvreuil pivoine, le grosbec casse-noyaux, le pic épeichette et le rouge-queue noir.
Monfragüe est l’une des cinq zones où le lynx ibérique a récemment été réintroduit. Comme ce lynx mange 90 % de lapins, le nombre de lapins dans la région a dû augmenter fortement. À cette fin, le paysage a été adapté ici : les eucalyptus étrangers ont cédé leur place à une végétation authentique comme le ciste. Les chances que nous apercevions cette espèce de chat extrêmement rare (412 spécimens dans le monde) sont très faibles, mais il ne faut jamais dire jamais ! Chez STARLING, nous nous préparons toujours à l’inattendu.
Beaucoup plus communs sont les cerfs élaphes, les renards roux et les sangliers, qui errent ici dans de vastes zones boisées par des chênes lièges et verts – un paysage appelé dehesa. Il est également possible que nous observions une loutre d’Europe ou peut-être même une genette commune.
Le village de Trujillo possède non seulement un riche passé historique, mais il existe également un lien avec l’énorme biodiversité de la région environnante. Une importante colonie de faucons crécerellettes se reproduit près de la Plaza de Torros. Nous profitons avec gratitude d’une terrasse voisine pour admirer avec nos jumelles et une boisson rafraîchissante ces rapaces élégants et bruyants. C’est tout un spectacle d’observer leur comportement typique lorsqu’ils attrapent des insectes pour leur progéniture affamée.
Le faucon crécerellette n’est certainement pas le seul joyau ornithologique de la région. Avec un peu de chance, nous pourrons également admirer des oiseaux tels que l’aigle ibérique, l’aigle de Bonelli, le vautour moine et l’élanion blanc. Le vautour fauve, le percnoptère d’Egypte, l’aigle royal, l’aigle botté, le circaète Jean-Le-Blanc, les milans royal et noir et le faucon pèlerin font également partie des nombreuses possibilités. Pour repérer les rapaces nocturnes, nous visitons des endroits précis où nous avons la chance d’apercevoir le petit-duc d’Europe et le grand-duc.
Depuis Trujillo, vous pourrez rejoindre en un rien de temps les sierras, ou plaines herbeuses, de Cáceres et de Bélen. Les espèces d’oiseaux qui ont élu domicile dans ces vastes plaines sont nombreuses et diverses : les gangas cata et unibande, les outardes barbue et cannepetière, les alouettes pispolette et calandre, le traquet oreillard, la perdrix rouge, la chouette chevêche ou encore le busard cendré. Les parties plus rocheuses seront quant à elles propices au cochevis de Thekla, au traquet rieur, au monticole bleu et, qui sait, même à l’aigle de Bonelli.
S’il y a suffisamment de précipitations au printemps, les vastes paysages regorgent de fleurs sauvages colorées, un spectacle à couper le souffle. Nous prévoyons également une promenade spécialement pour rechercher et admirer les orchidées de la région.
Offrez-vous un printemps luxuriant après l’hiver belge. Le soleil depuis le sommet d’un rocher ou au coeur d’une steppe, le vol plané du vautour, les senteurs de la flore méridionale, les couleurs du splendide guêpier, le claquement de bec des cigognes… une dose phénoménale de vitamines et de nature pour les sens et l’esprit. L’Estrémadure est magique et inoubliable.
Aujourd’hui, nous volons vers Madrid ou nous récupérons notre minibus. De là, nous prenons directement la route de Trujillo et nous installons pour notre première nuit en Espagne.
Les vols ne sont pas inclus dans votre réservation, mais dès que nous avons un départ garanti, nous pouvons regarder avec vous après les meilleures options de vol. Si vous le désirez, nous réserverons votre billet au prix coûtant.
Durant quatre jours, nous prospectons les différentes régions du Parc National de Monfraguë. Au programme :
Aujourd’hui, nous nous déplaçons de Trujillo à l’aéroport de Madrid, puis vers la maison.
Au revoir belle Estrémadure !