Débuter en ornithologie : comment choisir vos jumelles ?
Le moment est venu : vous envisagez d’acheter des jumelles. Vous êtes passionné(e) par la nature et vous souhaitez y voir plus clair ? En commençant par les oiseaux de votre jardin, que vous observez à travers la fenêtre de la cuisine… L’achat de bonnes jumelles est une acquisition en or. Après tout, vous voulez tirer un maximum de satisfaction de vos observations et en obtenir la meilleure image. Cependant, il y a tellement de choix qu’on s’y perdrait.
STARLING vole à votre secours ! Voici quelques conseils pour vous fournir la réponse à des questions telles que « Comment acheter de bonnes jumelles? » et « À quoi dois-je faire attention lorsque je choisis mes jumelles ? »
C’est parti !
Des jumelles à l’envers ?!
Les longues-vues et jumelles sont composées, à l’intérieur, de lentilles prismatiques. C’est pourquoi tout ce que nous voyons à travers nous apparaît à l’endroit. Cela semble évident, mais il faut savoir que les premières jumelles étaient construites avec des lentilles négatives, ce qui renversait l’image pour notre oeil… Moins pratique, nous direz-vous !
L’objectif, situé à l’avant du système optique, capture la lumière et l’envoie au prisme. L’image y est renversée puis transmise à l’oculaire.
L’oculaire est la partie grossissante du système, et va donc vous permettre d’observer plus de détails sur l’oiseau (ou toute autre chose) que vous voulez observer.
Deux types de jumelles
Les optiques de type « binoculaires » sont des jumelles telles que nous les connaissons aujourd’hui. Le nom le dit de lui-même : avec deux « oculaires ». Vous regardez dedans avec vos deux yeux, qui captent donc deux images. Votre cerveau permet alors aux deux images de se fondre en un seul ensemble uniforme que nous percevons nettement. Il existe deux types de jumelles :
- Les jumelles à prismes de Porro sont obsolètes, mais sont toujours utilisées de manière stéréotypée dans les dessins animés et les films, par exemple. Ces optiques possèdent un système de coude, ce qui les rend plus larges du côté de l’objectif (à l’avant) que du côté de l’oculaire (où vous regardez). L’image était acheminée via un coude en forme de N, ce qui présentait l’avantage de réduire la perte de lumière et de donner plus de profondeur à l’image.
- Vous pouvez toujours trouver ces jumelles dans les supermarchés et même dans les magasins d’optique, mais aujourd’hui, les jumelles à prismes de toit les surpassent dans tous les domaines.
Qu’en est-il des longues-vues ?
Les longues-vues vous permettent d’effectuer de magnifiques observations à distance. Elles sont indispensables lors d’observations sur la mer, dans de grandes plaines ou dans le ciel, par exemple. Pourtant, elles ne représentent en général que 5 à 10 % de votre temps d’observation.
En d’autres termes, une longue-vue est un produit de luxe !
Ici encore, la règle du « grossissement le plus fort n’est pas nécessairement meilleur » est d’application. Lorsque vous sortez dans la nature, les jumelles sont vraiment indispensables. Elles vous donnent énormément de liberté de mouvement et suffisent généralement à tout identifier. Surtout avec un peu d’entrainement. Vous êtes un ornithologue spécialiste ou un observateur avide de mammifères ? Alors une longue-vue s’avérera réellement utile…
Des questions ou des doutes ? Une adresse !
Si vous avez encore des questions ou des doutes par rapport à l’achat de vos jumelles, nous vous référons en toute confiance à notre partenaire Sights of Nature, à Jabbeke. Ceux-ci pourront vous éclairer et vous guider vers le meilleur choix.
Toute l’équipe STARLING vous souhaite de belles observations !
À quoi faire attention lorsque vous choisissez vos jumelles ?
Afin de vous y retrouver dans l’énorme choix de jumelles, il est nécessaire de vous familiariser avec un certain nombre de termes techniques, utilisés pour définir la qualité d’une jumelle.
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La largeur de votre objectif
Sur une jumelle, vous trouverez toujours une indication numérique, souvent sous forme d’une multiplication telle que 8×32 ou 10×42. Le premier chiffre représente le grossissement, tandis que le deuxième chiffre définit le diamètre de votre objectif.
Compte tenu de la perte de lumière dans l’objectif, vous ne pouvez pas choisir un diamètre trop petit ! Pour les ornithologues ou les amoureux de nature en général, un objectif large est donc recommandé. Après tout, vous utiliserez souvent vos jumelles pour voir loin ou en faibles conditions lumineuses.
Quelques chiffes :
- < 30 mm : conviennent uniquement dans de très bonnes conditions d’éclairage
- 30 – 50 mm : conviennent également dans des conditions de lumière moyenne (forêt, temps nuageux, etc.)
- > 50 mm : nécessaires au crépuscule (principalement utilisées pour la chasse)
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Grossissement : le plus fort n’est pas nécessairement meilleur
Les avis sont partagés en ce qui concerne le grossissement. Les deux valeurs couramment utilisées sont les grossissements 8x et 10x. Un grossissement plus important n’est pas nécessairement avantageux. La différence entre des jumelles 8x et 10x est peu significative, mais pour utiliser un modèle 10x, il faut tout de même posséder une main très ferme.
Il existe des partisans des deux grossissements. De plus, on retrouve aujourd’hui des mesures intermédiaires (8.5x par exemple). Aller au-dessus de 10x n’est pas intéressant pour les observateurs de nature, et avec une valeur inférieure à 8x, les jumelles perdent un peu de leur intérêt.
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La forme et la valeur de la pupille de sortie
Gardez vos jumelles à bout de bras et regardez les oculaires. Vous voyez un cercle au milieu des lentilles de l’oculaire. C’est ce qu’on appelle la pupille de sortie. Si le cercle est parfaitement rond, vous avez alors affaire à des objectifs de bonne qualité, donc de meilleures jumelles. Si vous apercevez des angles droits ou des imprécisions le long des bords, cela signifie que l’optique est de qualité inférieure.
Une valeur est généralement attribuée à la pupille de sortie. Celle-ci est souvent mentionnée dans les caractéristiques d’une jumelle, mais vous pouvez également la calculer vous-même. Divisez le diamètre de la lentille par le facteur de grossissement et vous obtenez la valeur de votre pupille de sortie. Plus le nombre est élevé, plus vous obtiendrez une image de qualité.
Quelques exemples :
- 8×42 => 42/8 = 5.25 (valeur haute)
- 10×42 => 42/10 = 4.2 (valeur intermédiaire)
- 10×32 => 32/10 = 3.2 (valeur faible)
Comparez ceci avec un trou de serrure. Lorsque vous regardez à travers une large serrure, vous obtenez une image rapide. Quand vous regardez à travers une plus petite ouverture, non… Plus le nombre est élevé, plus votre image apparaîtra rapidement et facilement. Donc plus vite vous verrez l’oiseau / l’animal que vous cherchez à observer. Plus le nombre est bas, plus l’observation sera lente et difficile. Selon nous, c’est l’une des valeurs les plus importantes dans le choix de vos jumelles. Pourtant, beaucoup n’en tiennent pas compte.
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Combien pèsent les jumelles ?
Le poids des jumelles est un problème majeur pour beaucoup de gens. Cependant, nous ne recommandons pas de traiter cet aspect en priorité ! Économiser du poids est souvent synonyme de perte de qualité. Pour les personnes sensibles au poids des jumelles, nous recommandons d’utiliser une sangle soutenue dans le dos. De cette façon, votre cou sera moins sollicité !
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Quelle est la mise au point minimale ?
De nos jours, de nombreux observateurs s’intéressent aussi aux insectes et à la flore. Pour ces passe-temps, le sujet est souvent observé de beaucoup plus près que des oiseaux éloignés, par exemple. Testez donc à quelle distance minimale les jumelles peuvent mettre au point. Aujourd’hui, des distances minimales de 1,5 à 2,5 mètres sont monnaie courante.